Le sélénium dans le régime alimentaire du cheval

Qu’apporte le sélénium dans le régime alimentaire du cheval ?

 

 

sélénium régime alimentaire cheval   Afin de fournir un régime alimentaire équilibré à votre cheval, il est important d’examiner tous les aliments que vous lui fournissez. Le sélénium est un des minéraux essentiels utiles à l’entretien et à la croissance des tissus. Associé à la vitamine E, il entretien le muscle et la circulation vasculaire au niveau cellulaire. Le sélénium fait partie de l’enzyme peroxydase de glutate, un antioxydant. Les antioxydants protègent les membranes et composants des cellules des oxydations. Les carences en sélénium peuvent avoir comme conséquence la dystrophie musculaire chez les jeunes chevaux en croissance, appelés la maladie des muscles blancs, où le muscle devient réellement pâle et non fonctionnel.

   Les poulains deviennent trop faibles pour se nourrir et meurent s’il ne sont pas traités. Chez les chevaux plus âgés, une carence de sélénium provoque un affaiblissement de l’animal (tendance à la myopathie). Le sélénium est également un composant de l’enzyme qui contrôle la production de l’hormone thyroïdienne, T4 (thyroxine). Dans certains cas, l’hypothyroïdisme est un symptôme secondaire. Le sélénium est habituellement ajouté aux régimes du cheval au travail, avec la vitamine E, afin de protéger les tissus des muscles.

   Réciproquement, les excès du sélénium peuvent être toxiques pour les chevaux. La toxicité aiguë peut avoir comme conséquence des coliques, la cécité, et même la mort, alors que la toxicité chronique se manifester par mue des sabots, de la crinière et de la queue, un manque de vitalité, et la perte d’appétit. Les apports minimum du sélénium recommandés dans le régime sont au moins de 0,1 milligrammes par kilogramme d’alimentation. Les apports maximum ne doivent pas dépasser 2 milligrammes par kilogramme d’alimentation. Le sélénium existe dans le sol sous plusieurs formes inorganiques et sous les formes organiques dans la matière végétale décomposée. Les fourrages absorberont naturellement le sélénium des sols. Le problème est que le taux dans les plantes varient selon les régions. Si vous êtes dans une zone sélénium-déficiente, contrôlez les étiquettes sur les paquets d’alimentations commerciales pour voir si le sélénium est en quantité suffisante. Le sélénium supplémentaire est habituellement fourni sous forme de sélénite de sodium, un composé qui est aisément absorbé par les chevaux (approximativement 77%). Si on suspecte des carences ou la toxicité, votre vétérinaire peut mesurer le taux dans le sérum du sang de votre cheval. Ensuite, vous pourrez prendre la décision d’ajouter ou non un CMV (complément minéral vitaminé).

Par Isabelle PIQUÉE, agronome.

 

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